Long Is The Way

Traveling Europe, Russia and Asia

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Mongolie-Chine, vendredi 27 juin 2008

L’Histoire mongole, par Véro

Après tant de doutes autour du visa chinois et d’attente… on est bien dans ce train entre la Mongolie et la Chine. On joue aux cartes, on lit notre guide de Chine, on essaie de savoir où on veut aller…
Choisir c’est pas toujours simple !
Certains diront même que choisir, c’est renoncer !

Bref, on passe le temps. On refait l’Histoire aussi…
Personnellement, j’ai refait l’histoire mongole… ce qui nous a valu un sacré fou-rire !

Explications :
Notre colocataire dans le train, un jeune mongole adorable nous raconte (en anglais) la grande période de Gengis Khan et de ses successeurs qui partirent à la conquête d’une grande partie de l’Asie (Chine, Asie centrale) mais aussi la Russie, la Perse, le Moyen-Orient et une partie de l’Europe de l’Est. Tout ca se passe au 13ème siècle…
Immense empire, puissance et tout le tralala. Mais ça ne suffisait pas. Il fallait conquérir le Japon coute que coute. Et… ils sont malins… Ils sont très malins les mongoles. Ils sont même fourbes !

Le petit-fils de Gengis Khan va envoyer des milliers de bateaux pour attaquer le Japon. 2000 bateaux, vous imaginez ? Avec quelques milliers de soldats à bord. La suite de l’Histoire est bien triste. Un thyphon se leva et protega le Japon de l’envahisseur. Tous les bateaux mongols ont été mis en déroute. Pas un seul soldat ne survécut… C’est un des passages les plus dramatiques de l’Histoire mongole.

Vu comme ca, c’est pas très drole… Vous vous demandez même comment on a pu rire aux larmes avec cette histoire ? Je vais vous raconter ma version de la conquête mongole du Japon. Rappelez-vous, l’histoire est racontée en anglais… Tout est question de langue… et d’imagination !

Le petit fils de Gengis Khan est fasciné par le Japon. Il veut conquérir ce pays coute que coute. Il maîtrise l’Art de la Guerre et… il est malin. Il est très malin.
Il va donc envoyer par la mer des milliers de moutons au Japon. Mais ces moutons ne sont pas des simples moutons, ce sont en fait des déguisements pour les milliers de soldats mongoles prêts à attaquer ! Il est malin, Gengis Khan, il réutilise la bonne vieille stratégie du cheval de Troie ! Imaginez-vous des milliers de moutons et des milliers de soldats déguisés en moutons à travers la mer du Japon ! Malin, Fourbe, Ingénieux… Malheureusement, le Japon a découvert la supercherie et n’a pas accepté ce cadeau empoisonné ! Un typhon s’est même levé et tous les moutons sont morts… tous les soldats aussi. Triste épisode dans l’Histoire mongole…

Pour ceux qui n’ont pas compris « my-english-jonglage-raté-de-mot »… quand notre ami parlait de « ship » (= bateau), je comprenais « sheep » (= mouton).
Hé oui, tout est question de mot ! Voila pourquoi ces moutons ont failli débarquer au Japon !

Vous imaginez ma tête pendant qu’il racontait son histoire et que je comprenais la mienne… alors imaginez le fou-rire qu’on a eu quand on a compris le malentendu ! Tous les passagers ont pleuré de rire en visualisant les moutons à la nage, ou en imaginant cette stratégie plus qu’originale !
Voila voila…

D’ailleurs, ce n’est pas un hasard qu’on ait parlé de Gengis Khan et de cette période. C’est le symbole de la Mongolie. Pendant la domination russe, ce sujet était sévèrement réprimé : crainte d’un regain de ferveur nationaliste sûrement.
Depuis les années 90, Gengis Khan est redevenu le centre, le symbole de l’identité mongole. Gengis Khan est « le père des mongols »… C’est aussi pour ça que tout s’appelle Gengis Khan en Mongolie : l’aéroport d’Ulaan Baatar, les rues, les parcs, les hotels, les bières, les vodkas. On peut aussi voir son portrait sur tous les billets de banque… Bref, c’est un mythe.

Alors imaginez ce mythe avec ses soldats, ses moutons, dans la mer…

P.S. : Prononcer Tchin-guiss Rane

posted by vero at 11:49  

Chine, jeudi 3 juillet 2008

Beijing : « One dream, One world »

« One dream, One world » (Un rève, Un monde) est la devise des Jeux Olympiques, Beijing 2008. Et ça représente tellement bien l’effervescence de la ville ! Depuis plusieurs années, la ville est façonnée, redessinée pour accueillir les JO.

Ok, c’est normal vous me direz… mais dans ces proportions… c’est inimaginable ! Ca dépasse de loin la normale !

– Les transports en commun ont été révolutionné : 4 ou 5 nouvelles lignes de métro ont été ouvertes ces dernières années et 5 ou 6 sont attendues pour les JO (seront-elles ouvertes à temps ?). Les anciens bus ont tous été remplacés par des nouveaux, plus modernes, avec air-conditionné.

– Pour réduire la pollution qui couvre la ville, les scooters sont interdits (ou embarqués par la Police !); maintenant seuls les scooters électriques sont autorisés (ce qui n’est pas un mal : c’est silencieux et effectivement moins polluant en ville !).

– Un système d’alternance a été mis en place pour les voitures : une moitié des voitures circule un jour, l’autre moitié le jour suivant et ainsi de suite. Efficace pour réduire la pollution… Dur, dur pour les automobilistes. On a entendu dire que certains achetaient une seconde voiture juste pour avoir le droit de circuler tous les jours. On peut imaginer le malaise si le business repose sur le transport…

– Les usines sont arrêtées pour l’été. Du coup, il devient aussi impossible de s’approvisionner… L’activité est très perturbée.

– Des volontaires se sont engagés pour accueillir les athlètes et les touristes… Certains vont même se marier « en speed » le matin (ce sera le 08/08/2008 et le chiffre 8 est synonyme de prospérité en Chine). Pas de fête, pas de vacances. L’après-midi, ils vont accueillir les athlètes !

On ne sait pas trop comment sont accueillis ces changements : c’est très contraignant mais c’est toujours réversible. Par contre, les changements « architecturaux » de Beijing, avec ses vieux quartiers de hutongs (=maisons traditionnelles) sont irréversibles… Et ça, c’est plus dur à concevoir.
Le visage de la ville change, jour après jour. Des quartiers entiers sont rasés pour être entièrement reconstruits. Les hôtels pour touristes, les centres commerciaux pour touristes remplacent les hutongs ou d’autres quartiers. Les familles sont déplacées du centre vers la 5ème couronne (où ils sont logés dans des appartements neufs avec accès à l’eau courante et toute la modernité nécessaire !). Ils gagnent en salubrité et modernité… mais je suis pratiquement sûre qu’ils perdent une partie de leur culture. Dans les quartiers traditionnels, tout le monde vit dehors, tout le monde a son petit commerce, tout le monde se connaît…
Comment ça marche dans un appartement ?
C’est triste… et en même temps, un proverbe chinois dit : « si l’ancien ne s’en va pas, le nouveau ne viendra pas ». Effectivement, dans l’Histoire chinoise, à chaque nouvel empereur, tout était chamboulé. Parfois même, toute une partie de la ville était rasée puis reconstruite à l’image du nouveau souverain.

C’est à contre sens de ce qu’on connait en Europe. C’est déroutant ! En Europe, on essaie de conserver ce patrimoine comme témoignage d’une époque… On est beaucoup plus dans la philosophie « s’appuyer sur le passé pour construire l’avenir »…

Bref, la Chine est déroutante ! Et Beijing est une ville tout aussi fascinante qu’effrayante…

posted by vero at 11:45  

Chine, samedi 5 juillet 2008

Leçons chinoises

Leçon n°1 : Résister à la foule tu apprendras.
Ne pas se laisser impressionner par la foule quand on sort de la gare à Beijing c’est pas simple quand on a l’habitude des grands espaces de Mongolie ou de Sibérie… C’est sûr, la transition avec Beijing est un peu rude !
En tant que bon petit européen, on reste toujours un peu abasourdi de voir que tout fonctionne malgré cette foule… D’ailleurs, aussi surprenant que ça paresse, on ressent moins la foule ici qu’à Paris ! Les avenues sont immenses, les trottoirs, les trains, les salles d’attente aussi. Du coup, on n’est pas écrasé… mais qu’est ce qu’on se sent petit !

Leçon n°2 : Marchander, tu masteriseras.
Souviens-toi de tes cours de market-vente… et utilise les à chaque occasion !

Leçon n°3 : Résister au bruit, tu essaieras.
Les chinois parlent très fort… et essaient toujours de te vendre un truc : taxi ? hostel ? water ? vêtement ? sacs ? Et bien sur… c’est toujours suivi de « Pour vous, je fais un bon prix ! ». Mais ca, ca va avec la leçon précédante…

Leçon n°4 : Ton sourire, en toute circonstance, tu arboreras !
On ne perd jamais la face !

Leçon n°5 : La chaleur et l’humidité, tu supporteras.
Même pendant 24h, dans un train sans climatisation…

Leçon n°6 : Le tourisme chinois tu éviteras !
Le guide qui hurle dans son mégaphone en secouant son petit drapeau au dessus de sa tête… c’est vraiment insupportable !

Leçon n°7 : Comment les enfants font pipi dans la rue, tu comprendras !
Mais… mais ca va pas du tout ! Ce petit garçon, il fait pipi dans la rue tout habillé ! Mais… mais en fait il a un pantalon fendu… donc pas une goutte sur ses habits ! Et c’est écologique en plus : pas besoin de couches ! Il sont vraiment malins ces chinois !

posted by vero at 11:54  

Chine, lundi 7 juillet 2008

Périple Beijing-Datong-Pinyao-Xian !

Mais qu’est ce que c’est que toutes ces villes ? Ce sont les villes qu’on a traversées sans faire de halte pour la nuit…
Comprendre :
– train de nuit Beijing-Datong : visite de Datong
– train de nuit Datong-Pingyao : visite de Pingyao
– train de nuit Pingyao-Xian : gros dodo à Xian et après… visite de Xian !

Un bon petit marathon par 30° !!! Mais c’était vraiment génial !

Datong est une ville industrielle sans aucun intérêt… Elle a tout pour plaire à des écolos… Usines, pollution, extraction de charbon, fumée jaunâtre, poussière… MAIS, il y a l’un des plus beaux et anciens sites bouddhistes de la Chine, les caves de Yungang, et un très très beau temple sculpté dans la montagne… Ca vaut vraiment le détour ! Le plus marrant, c’est qu’on a fait ce bout de voyage avec deux polonaises… de Wroclaw !

Pingyao, vielle ville entièrement conservée… Magnifique ! Elle est constituée de hutongs, de résidences bourgeoises traditionnelles, de temples… On a rencontré une petite guide toute mimie, toute gentille qui nous a fait découvrir ce que les autres ne voient pas. Elle était tellement mimie qu’elle ne voulait plus nous laisser. On déjeunera avec elle, pour le plaisir. Mais comme le hasard fait bien les choses, on l’a recroisée dans l’après-midi !

Dernier train de nuit pour Xian… et hop, gros dodo !

posted by vero at 11:59  

Chine, mardi 8 juillet 2008

Xian, sur la route de la soie !

Capitale de la Chine unifiée il y a 2000 ans. Ville prospère, ville de marchants, poètes, courtisants, moines et soldats.
Ville-étape de la route de la soie (certains diront même que c’est le début de la route de la soie !).
Ville où plusieurs grandes religions co-existent.
A cette époque, la ville ne s’appelait pas Xian, mais Chang’an. Une ville de couleurs, de musique, et de poussière des déserts d’Eurasie (route de la soie oblige).

Ce qu’on y a trouvé nous, c’est une ville vivante ! Un quartier musulman effervescent, des fruits séchés de toutes sortes, des restos et des boissons délicieuses.

Ne cherchez pas dans nos photos des images de la fameuse armée des guerriers en terre cuite. Nous n’y sommes pas allé. Le seul fait d’imaginer que l’Empereur Qin (le premier empereur de la Chine unifiée) se soit enterré avec son armée pour le protéger de ses ennemis et continuer son règne dans l’au-delà nous a fait rêver. Imaginez 8000 soldats, 130 charriots, 520 chevaux dont 150 de cavalerie et pas une statue n’est identique.
Nous avons eu quelques échos de voyageurs déçus devant ce spectacle (trop touristique et environnement pas assez solennel). Nous avons donc préféré garder nos rêves de grandeur et d’immensité.

Par contre, nous avons grimpé une magnifique montagne (Huashan). Bon… on se souvient surtout de cette journée pour l’horreur de notre expérience de tourisme à la chinoise, mais la montagne reste magnifique. C’est l’une des cinq montagnes sacrées du Taoïsme. La légende taoïste dit que des ermites de 500 ans n’ont fait qu’un avec l’univers après un régime à base d’épines de pins et d’herbes sauvages (oui, ils sont plein d’imagination ici) !

posted by vero at 12:01  

Chine, jeudi 10 juillet 2008

Hangzhou, paradis sur terre

Un proverbe chinois dit : « Au ciel il y a le paradis, sur terre il y a Suzhou et Hangzhou ».
Voilà ce qui nous amène ici à Hangzhou.
La beauté du lac de l’Ouest, les plantations de thé, les lotus et la douceur de vivre…

Ici on va prendre notre temps : on se lève tôt, on sort, on revient faire une sieste et on ressort le soir. Voilà notre programme pour éviter la chaleur : 35° et une atmosphère très humide. Dans notre guide touristique, on parle de climat subtropical, avec des étés chauds et collants. Les locaux disent même que Hangzhou est devenu un des « fours de la Chine ».

Le thé et la Chine, c’est un peu comme le vin et la France… On a découvert cette tradition du thé avec plaisir et curiosité. Morceau choisi :

« Il y a 7 éléments essentiels dans une vie de famille : le bois de chauffage, le riz, l’huile, le sel, la sauce de soja, le vinaigre et le thé »

« Pour un thé parfait, il faut 70% de thé et 30% d’affection »

« Le thé était le dieu de l’eau, et l’eau l’élément fondateur du thé. »

Sur ce, bonne cérémonie du thé ! M. An nous attend pour nous faire découvrir sa ville…

posted by vero at 7:48  

Chine, lundi 14 juillet 2008

Suzhou, la Venise de l’Est

Suzhou est réputée dans toute la Chine pour ses canaux, ses jardins romantiques, et surtout pour avoir les plus belles femmes chinoises. Tout un programme !

Les jardins à la chinoise ont quelque chose de magique. Où qu’on soit en Chine, ils sont toujours conçus avec un sens de l’équilibre et de l’harmonie. C’est toujours un délice de s’y promener. Surtout aux heures de fermeture quand le jardin est quasiment désert. On peut profiter du calme, de l’harmonie et du silence.

posted by vero at 8:03  

Chine, lundi 14 juillet 2008

Loulou chez le coiffeur !

AVANT

Salon de coiffure branché et design, néons roses, coupe de cheveux fashion pour les coiffeurs.

Lou s’installe, peinard…

1ère étape : Lavage-massage
Le coiffeur n°1 lui lave les cheveux. On sent que Lou se détend ! Un bon petit massage du cuir chevelu… Franchement, ça a l’air d’être le bonheur !

2ème étape : Rinçage-massage
Encore un petit massage sous l’eau tiède ! Coiffeur n°2 !

3ème étape : Coupe-massage !
Avant de sortir l’attiraille (ciseaux, peigne, tondeuse…), le coiffeur n°3 (le plus expérimenté, ca se voit !) va faire un massage du dos pendant au moins 10 min ! Il tapote, il appuie, il masse les épaules, le dos… Mais qu’est ce que j’aimerais, moi aussi, me faire masser ! Heu… couper les cheveux, pardon! Lapsus !
Maintenant que Lou est bien détendu… on peut commencer la coupe ! J’écris ce texte en temps réel, dans le salon de coiffure… « Heu, mais c’est beaucoup trop court, ça monsieur le coiffeur ! Va peut-être falloir s’arrêter ! Glups ! »

Au final, vous jugerez par vous-même… C’est pas si mal ! La coupe chinoise est plutôt sympa !

APRES

posted by vero at 11:13  

Chine, mercredi 16 juillet 2008

Shanghai, délicieux épilogue chinois…

Ville de gangsters et de mafia dans les années 1850… Point central des guerres de l’Opium où les british et les français voulaient importer l’opium indien en Chine… La Chine ayant perdu les 2 guerres s’est vu obligée d’autoriser son commerce (et de s’ouvrir au commerce international « classique » aussi !).  Concession française, concession anglaise… Shanghai, ville hyper moderne, puissance économique n°1 en Chine, est aujourd’hui bien loin de tout ça…

La ville conserve les marques de l’influence internationale. L’ancienne concession française est un mélange d’architecture Art Déco, de restaurants « à l’européenne »… On a même trouvé une boulangerie Paul ici… Je sais qu’on est en Chine mais on s’est quand même laché sur la baguette, le jambon-beurre et le thon-crudités !
Pour l’anecdote, le terme « concession française » n’existe pas sur les cartes chinoises. Mais, les français ne se trompent pas : c’est bien l’architecture Art déco !

Bref, ce quartier un petit bonheur de tranquillité. Assez chic (il suffit de voir les restos et les nanas dans la rue !) mais très sympa !

Pour la suite de Shanghai… C’est l’immersion dans la folie du shopping dans la fameuse rue Nanjing, la vue sur le nouveau quartier d’affaires (New Pudong) illuminé de 1000 feux, la rivière Huangpu couverte de bateaux commerciaux, de bateaux de croisière ou de bateaux publicitaires !

Enfin, Shanghai, la ville la plus chère qu’on ait traversée, mérite une halte… et la dégustation d’une bonne bière fraîche, histoire d’achever cette chaleur un peu trop chaude !

posted by vero at 11:23  

Chine, vendredi 18 juillet 2008

Méditation chinoise

Finalement la France et la Chine ne sont pas si éloignées. Les proverbes chinois ont souvent un équivalent en français.

En voici quelques exemples. A vous de trouver les équivalences en français ! Attention, il n’y a pas toujours d’équivalent, mais soyez imaginatifs ! L’heureux gagnant aura le plaisir de recevoir une superbe carte postale.

« Comme grimper un arbre pour attraper un poisson »

« Des routes différentes atteignent toutes le même point »

« Un singe habillé d’un chapeau haut-de-forme »

« Une nouvelle bouteille remplie d’un vieux vin »

« Dormir dans le meme lit, mais avoir des rêves différents »

posted by vero at 7:53  

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