Long Is The Way

Traveling Europe, Russia and Asia

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Inde, dimanche 18 janvier 2009

Varanasi, ville sacrée de l’hindouisme

On passera sous silence le chaos de la ville frontière (Sunauli)… ainsi que la nuit dans le bus surpeuplé qui nous a amené ici. L’essentiel étant d’y être arrivé !

Varanasi est un concentré d’hindouisme comme on ne le trouve nulle part ailleurs. Varanasi nous a invité à entrer dans la danse indienne. Ou plutôt dans LES danses indiennes. 1000 facettes, 1000 visages, 1000 danses différentes. Incredible India !

Varanasi, l’une des plus anciennes villes au monde (plus de 3000 ans d’Histoire), est aussi l’une des villes les plus sacrées de l’hindouisme. Les pèlerins viennent se baigner dans le fleuve sacré, le Gange ou pour offrir une crémation à leur bien-aimé qui conduit directement au Moksha : à la libération des cycles de réincarnation.

Cette ville dégage une spiritualité enivrante : construite le long du Gange, les ghâts (escaliers donnant sur le fleuve) sont le cœur vivant, battant de la ville. Les pèlerins viennent de toutes les régions de l’Inde pour se baigner, prier, célébrer leurs dieux, accompagner leur défunt vers la libération. Les ghâts sont toujours plein de gens, de couleurs, de prières, d’encens, de recueillement… Personne ne peut imaginer la vie qui habite ces lieux, avant de s’y être promené. Il se passe toujours quelque chose, de jour comme de nuit. Il n’y a pas un espace vide de vie. Une image, un son, une odeur… tous nos sens sont sans cesse interpellés. En éveil.

Au détour d’un ghât, l’ambiance devient différente. Sur ces escaliers, autour des maisons, on voit des montagnes de bois coupé : on arrive sur un ghat de crémation. On se met un peu en retrait et on observe les cérémonies autour du corps du défunt. Il est entouré et recouvert de tissus flamboyant, d’encens et de bois. Prêt pour la cérémonie de crémation, prêt pour être libéré. Sur les ghâts, la vie et la mort se côtoient, coexistent, se rappellent l’une à l’autre.
La mort semble moins tragique ici. Elle semble belle, même. Sûrement parce que les familles savent que leur bien-aimé devient libre.

Le second visage de Varanasi est plus classique (pour l’Inde !). La ville grouille de partout. La foule est impressionnante. On ne compte pas non plus les vaches sacrées, les hotels d’offrandes, les couleurs, les odeurs, les épices, les rickshaws, les cyclo-rickshaws, les boutiques de sarees, de bijoux, les épiceries…
On aime cette ville, cette ambiance.

posted by vero at 23:30  

Inde, lundi 19 janvier 2009

Varanasi, portraits de résidents

Peggy, une française rencontrée dans le bus qui nous a amené ici, habite Varanasi depuis plusieurs mois. Elle nous guide pour nos premiers pas en Inde. C’est un sacré luxe d’atterrir avec quelqu’un qui connait la ville, l’Inde, les coutumes, les prix, les bons endroits.

On rencontre également Gael, un autre français installé à Varanasi. Il est photographe, il travaille sur cette ville, ce qu’elle dégage, sur la vie et la mort.
On devient inséparable pour nos quelques jours à Varanasi. On s’enrichit de leurs expériences indiennes, de leur perception de l’Inde.

Varanasi peut paraître sale ou inconfortable : c’est pas toujours facile de côtoyer la mort… Et pourtant, cette ville a quelque chose d’attachant, de fascinant. Tous les résidents le diront, ils ne sont plus tout à fait français, ils ne sont pas complètement indiens. Ils sont entre les deux.

Parfois, ils sont accepté comme un membre de la famille et c’est à ce moment qu’on découvre vraiment ce qu’être indien veut dire : la « famille d’adoption » peut par exemple demander de l’aide dans le choix de la future épouse du jeune fils. Les mariages arrangés existent et ne sont pas des exceptions. Cette tradition est encore terriblement, dramatiquement ancrée. Lors de la cérémonie de mariage, on voit souvent la jeune épouse en larmes. Et on ne parle pas des dotes insurmontables pour les familles, des veuves reniées par leur famille qui vivent dans la rue, on ne parle pas non plus des enfants des rues embrigadés dans tous les trafics possibles. Il faut bien manger…

L’Inde a aussi ce visage.

posted by vero at 23:38  

Inde, mardi 20 janvier 2009

Quelques chiffres indiens

En 1991, l’Inde comptait 846 millions d’habitants dont 36% (soit 305 millions de personnes) vivant au dessous du seuil de pauvreté (= vivant avec moins de 1$ par jour). Le développement économique et les réformes de ces dernières années ont fait chuter ce chiffre à 22% (estimation de 2001). C’est un progrès énorme, considérable, indéniable. Mais ce chiffre signifie aussi que 250 millions de personnes sont encore exclus de l’Inde qui avance, de l’Inde dont on entend parler dans les médias, l’Inde des nouvelles technologies, l’Inde de la réussite.

L’Inde à deux vitesses. A double visage. L’Inde de la richesse, du progrès ; l’Inde des castes, des traditions, de l’extrême pauvreté. L’Inde de la beauté et de la couleur ; l’Inde de la dure réalité.

Si ça vous passionne : « India from midnight to the millennieum and beyond », de Shashi Tharoor, éditions Penguin books.

posted by louis at 23:45  

Inde, mercredi 21 janvier 2009

Le Gange, mère de l’hindouisme

Le Gange, ou Great Mother pour les hindous, est sans doute le lien tangible le plus fort entre les croyances hindoues et la réalité. Chaque jour, on estime que quelques 60 000 personnes se baignent dans le fleuve sacré, le long des 7km de ghats de Varanasi. Les cendres de plus de 400 crémations quotidiennes y sont aussi déposées. 30 bouches d’égout et eaux usées s’y déchargent sans aucun traitement ou filtrage.

Le Gange est l’un des fleuves les plus pollués au monde, vous aurez compris pourquoi. L’eau est devenue septique, contaminée, porteuse de germes. Et pourant, les gens continuent de se baigner, de laver leur linge, de la boire… sans paraître affectés. La légende (et certains scientifiques aussi) dit qu’une bactérie spécifique au Gange neutralise toutes les mauvaises bactéries et rend l’eau pure.

Pour notre part, on ne s’est pas baigné, on n’a pas bu l’eau du Gange non plus. On l’a observé, on a navigué dessus, on l’a juste effleurée. Nos croyances cartésiennes auraient sûrement empêché la fameuse bactérie de purifier l’eau… On n’a pas osé, on n’a pas tenté !

posted by vero at 23:49  

Inde, jeudi 22 janvier 2009

Le Taj Mahal, symbole de beauté et d’amour

La magie du Taj Mahal opère dès les premiers instants. De près, de loin, le Taj est entouré d’une douce aura envoûtante. Un poète indien le décrit ainsi : « une larme sur un visage d’éternité ».

Construit au 17ème siècle, à la mémoire de la seconde femme de l’empereur Shah Jahan, morte en donnant naissance à leur 14ème enfant, le Taj Mahal est sans doute l’une des plus fines architectures, l’une des plus sublimes au monde. Le marbre blanc prend, avec la course du soleil, des teintes différentes : or, jaune, rose, rouge, violet, bleu… On pourrait rester des heures à contempler ces couleurs magiques se mélanger.
Pure moment de beauté.

posted by vero at 23:52  

Inde, lundi 26 janvier 2009

Jaisalmer, aux portes du désert de Thar

Quelques magnifiques paysages depuis cette ville au milieu du désert, à quelques 100 km de la frontière pakistanaise… Mais cet endroit est tellement bouffé par le tourisme que les gens deviennent médisants envers les voyageurs. On n’a pas aimé. On s’est donc réfugiés dans les plaisirs simples de la vie… un bon resto (un délicieux resto devrais-je dire !), une petite chambre de princesse, une petite ballade dans les dunes de sable.

Un doux moment pour nous mais une grosse déception de voyageurs !

posted by vero at 23:55  

Inde, dimanche 1 février 2009

Jodhpur, la ville bleue

On ne devait y passer que 24h… on est finalement restés scotchés ici une semaine ! C’est vous dire si on a aimé cet endroit ! La ville est assez tranquille, le fort, symbole de puissance de la ville est sans doute l’un des plus beaux et des mieux conservés du Rajasthan et surtout… notre petit cocon, le Hill view guest-house nous a charmé. Les enfants, les adultes, les voyageurs…

On a été accueilli comme des membres de la famille, on a rencontré des voyageurs fous, des voyageurs rêveurs, des voyageurs au cœur-tendre.

Avec eux, on a partagé nos expériences, on a donné nos quelques bons plans pour la Russie, la Mongolie (on est considérés comme de sacrés baroudeurs maintenant !), on a rit aux larmes en parlant de certaines facettes de l’organisation indienne, on a échangé, parlé et encore parlé de voyages…
C’est sûr, on rentrera en France. On aura besoin de se poser, de retrouver nos familles et nos amis qui nous manquent… mais la fièvre enivrante de l’inconnu, de l’étranger nous poussera un jour ou l’autre à reprendre la route.
Enfin, on n’en est pas encore là 😉

Revenons à nos moutons… ou plutôt, revenons à nos vaches sacrées (ça fait plus indien !)…

Jodhpur, la ville bleue doit son nom à la couleur des façades des maisons. La vielle ville est superbement bleue-indigo, bleue-océan, bleue-pastel. Le bleu est la couleur des brahmanes (la plus haute caste de l’hindouisme, celle des enseignants et des prêtres) qui fondèrent cette ville. C’est également une couleur qui repousse naturellement les insectes. Dans cette ville, on a l’impression de déambuler dans un décor de cinéma.

Le fort Meherangarh quant à lui, domine la ville. Jamais pris par quiconque, il reste la preuve évidente du glorieux passé de cette ville commerçante.

On a adoré cette ville, les deux soeurs de la guest-house, le henné qu’une des deux m’a fait sur les mains et la cheville, Virginie et Yannick, Claire et Fabien, Conor… On a adoré l’expérience Omelette Shop chez Vicky, ce petit gars de 18 ans, qui travaille depuis l’âge de 12 ans et qui rêve, qui rêve de voyage, lui aussi.


On souhaite beaucoup de bonheur à toutes ces rencontres, parce qu’elles nous ont apporté beaucoup de bonheur, à nous aussi !

posted by vero at 23:56  

Inde, mardi 3 février 2009

Udaipur, cité du raffinement

Au cœur du Rajasthan, cette ville est construite autour du lac Pichola sur lequel deux palaces flottant resplendissent. Le film James Bond « Octopussy » a été réalisé ici.

Pour nous, Udaipur est synonyme de rythme indien. On prend notre temps en toutes circonstances ! On découvre la ville, on savoure le soleil et les milliers de douceurs et d’épices de la cuisine indienne. On trie quelques photos pour le blog (on est encore sur celles de la Chine… on est très en retard… oups !). On admire les danseuses et les percussionnistes. Avec délice, on savoure le temps qui passe.

posted by vero at 23:59  

Inde, vendredi 6 février 2009

Bombay, sur un air de Bollywood !

Bombay (ou Mumbai officiellement) est une ville qui représente l’Inde dans toute sa complexité. C’est un concentré de trafic, de bâtiments coloniaux, de pauvreté, de bars et restos à la mode, de vieux marchés et bazars, de bidonvilles, d’hindouisme, d’islam, de christianisme, de bordel, de puissance financière, de folie indienne, de modernité. On est bluffé !

Petit résumé de nos quelques jours à Bombay.
Après une douzaine d’heures de train depuis le Rajasthan, on arrive vers la grande ville. Notre première grande ville indienne : 16,5 millions d’habitants.

Notre dernière heure de train, on la passe à regarder la « banlieue » de Bombay. On traverse les bidonvilles. Des milliers, des millions de personnes vivent ici, le long des voies ferrées. Toits en tôle, bâches en guide de cloison, misère omniprésente. Sans le voir, on sent que la vie dans ces quartiers est une vie de misère. L’accès à l’eau est un problème, les sanitaires sont un problème, l’accès à l’électricité est un problème, se nourrir est un combat. Ici, on survit plus qu’on ne vit.

Vers 11h (notre train n’a qu’une heure de retard, bonne performance !), on arrive enfin à Bandra Terminus, en proche banlieue du centre historique de
Bombay. Plein de courage et de conviction, on part à pied, fendant la foule de rickshaws et de taxis, en direction de la station de train locale, nos sacs sur le dos. On marche dans les rues indiennes et on découvre le bordel indien puissance 10 ! Devant la station de train… on ne se sent pas très à l’aise avec cette foule qui attend pour acheter un billet… On fait donc demi-tour.

On chope un taxi : plus simple, plus confortable, surtout quand on ne connaît pas la ville ! Le chauffeur est juste a-do-rable. Il nous fait la conversation sur les différents quartiers qu’on traverse, le tout avec ses quelques mots d’anglais et son accent incompréhensible ! La plus grande machine à laver humaine, le quartier musulman, le quartier business, la nouvelle route en construction… 150 Rp (= 2,5 €) pour 1 heure de ballade et de visite guidée !

On se fait déposer à Victoria Terminus, la gare la plus impressionnante de tout notre voyage. La plus active de toute l’Asie parait-il.
Une fois encore, on pose nos sacs dans une consigne : on les récupérera le soir même pour aller chez nos hôtes Ashish et Swati. On se sent plus léger ! Ca fait du bien !
Pour ne pas avoir à chercher un petit resto, on s’installe au Mac Do ! Hé oui, ça fait du bien parfois ! Y a même des burgers végétariens ! Miam ! Le ventre plein, on découvre la ville. Fort Area, Churchgate, l’Université, la cour de justice, Oval Maiden, Quartier des banques, de la bourse… Le centre historique de Bombay n’a plus de secrets pour nous.

Après quelques échanges de textos, on retrouve notre hôte Ashish. La journée est déjà longue, mais la nuit ne fait que commencer. Un vendredi soir sur Bombay.

On récupère nos sacs et on prend un train de banlieue (celui qu’on n’avait pas osé prendre le matin). Bah… on n’est pas déçu ! Petit bain de foule indienne. Train plus que surpeuplé ! Ca pousse dans tous les sens ! Mamamiiiia ! Pas de crise de panique (les sacs font écran face à la foule), mais on n’en est pas loin. Heureusement, on n’est pas en heure de pointe, nous rassure Ashish.

Direction Bandra, le quartier trendy. Bars, centres commerciaux, magasins et restos branchés. On pose nos gros sacs chez un ami qui habite dans le quartier. Swati, la femme d’Ashish, nous rejoint. Et la fête peut commencer ! Apéro, resto, on se fait trimballer et inviter. L’accueil à l’indienne 🙂 Une soirée détonante !

Après quelques minutes, on sent qu’on va bien s’entendre. Ils travaillent dans la banque, ils réussissent. Ils font partie de cette Inde qui avance, qui brille au titre d’une des super puissances des années à venir.

Nos trois autres journées avec eux seront un peu plus calmes. Discussions Inde, voyage (grâce à eux, on sait qu’on ira un jour en Nouvelle Zélande), séance de Yoga, ciné Bollywood, shopping…
Un vrai bonheur de les avoir rencontrés. On respire un autre air indien. Sur un air de Bollywood.

posted by vero at 0:01  

Inde, lundi 9 février 2009

Cochin : ça y est, on est dans le Sud…

Et, les touristes ne sont plus les mêmes ! Au Nord, beaucoup recherchent la spiritualité. Au Sud : on recherche la tranquillité et le soleil.
Port important de la région, Cochin conserve les marques de différentes influences étrangères : filets et techniques de pêche chinoises, bâtiments et églises portugaises, anglaises et hollandaises.

L’Inde compte 24 millions de chrétiens (soit mois de 3% de sa population). Dans la région du Kerala, le christianisme représente 20% de la population… vous pouvez imaginer le nombre d’églises dans le coin ! Le plus amusant dans cette histoire, c’est que le Kerala a été chrétien avant même que l’Europe le soit : l’apôtre Saint-Thomas, de son vivant, a évangélisé l’Inde du Sud. Surprenant, non ?

Bref, Cochin c’est mignon… mais on se demande un peu où sont les indiens. Trop de touristes et trop peu de culture indienne. On restera un peu de marbre dans cette ville. Après coup, on se dit que c’est peut-être parce qu’on n’a pas trouvé de resto bon et pas cher qu’on n’a pas accroché 🙂

posted by vero at 0:05  

Inde, samedi 14 février 2009

Le 14 février, célébration de la Saint-Valentin !

Catholique ou pas, une grande partie de l’Inde fête la Saint Valentin ! Pour certains, la célébration passe par une procession haute en couleurs, rythmée par les percussions, enivrante de spiritualité. Ce qui surprend, c’est que toutes les religions participent à ces manifestations. Il n’y a pas d’exclusivité pour les chrétiens !

Dans les villes et les régions plus modernes, on la célèbre également comme la fête des amoureux. Les couples sortent, flirtent, se déclarent leur amour… Dans une société indienne en mutation, les courants conservateurs et progressistes s’opposent violemment sur le terrain glissant du respect des traditions hindoues !

Le mouvement extrémiste hindou, mené par Sri Ram Sene, condamne toute transgression aux règles strictes de l’hindouisme. Les couples non mariés se fréquentant à l’occasion de la Saint-Valentin sont perçus comme une invitation à la débauche. Véritable affront à la culture hindoue traditionnelle !

Les « talibans hindous » comme on les surnomme ici, sont déjà connus en Inde pour des appels à la violence envers des jeunes filles prises en « flagrant délit » de promenade main dans la main avec leur petit ami… L’état du Karnataka (au nord de Bombay) a été victime de nombreuses agressions envers des femmes ces derniers mois. Pourtant considérée comme l’égale d’une déesse, la Shakti, compagne de chaque dieu, selon les textes traditionnels hindous, la femme est très souvent méprisée et battue. Elles ne croisent jamais le regard d’un homme, elles détournent le regard pour un rien tel un oiseau craintif, elles peuvent être reniées par les familles si leur mari décède, elles peuvent être battues ou brulées vives si la dot n’est pas donnée en temps et en heure… La fascinante femme indienne porte un rôle bien difficile dans la société hindoue du 21ème siècle.

Pour la Saint Valentin, le groupe extrémiste hindou a encouragé tous ses membres à patrouiller dans les bars et restaurants pour emmener au temple et marier de force tous les couples non mariés !

En réponse à ce mouvement d’intimidation, de menace et de violence, un groupe de femmes indiennes, libérées, les Pink Chaddi Movement, ont créé un espace sur Facebook réunissant plus de 50 000 membres en quelques jours pour mener une contre-offensive… Leur idée ? Faire chauffer les esprits du leader du parti extrémiste hindou avec des sous-vêtements et sarees roses plus que sexy que chaque membre du Pink Chaddi va lui envoyer! La femme indienne se libère du carcan traditionnel. Elle aussi peut provoquer !

On ne connaît pas le fin mot de l’histoire… mais ce qui est sûr, c’est que cette bagarre révèle le profond malaise de la place de la femme en Inde. Les femmes actives pour faire changer le regard des hommes sur les femmes sont généralement mal considérées. Le conservatisme de certains ralentit le développement social du pays. Un pays qui prend sa place dans l’économie mondiale mais qui reste encore très en retard en terme de développement social.

posted by vero at 0:07  

Inde, dimanche 15 février 2009

Kumili, au cœur de la nature

Toute petite ville indienne au cœur des plantations de thé, des jardins ayurvédiques (plantes de médecine traditionnelle indienne) et d’un magnifique parc naturel.
Dès notre arrivée, on se fait notre petit cocon, au calme, histoire d’être en osmose avec la nature.

Au petit matin, direction le parc naturel de Periyar. Plus de 1000 éléphants, 45 tigres, des singes, des bisons indiens et des centaines d’espèces d’oiseaux vivent à l’état sauvage. Si sauvage d’ailleurs qu’on ne verra pas beaucoup d’animaux ! Pas un éléphant mais des crottes d’éléphants, pas un tigre mais des traces de pattes de tigres. Lot de consolation… on verra des singes et des oiseaux magnifiques ! La nature indienne est vraiment belle quand elle est préservée !

On était venus à Kumili pour le parc… mais on restera quelques jours de plus pour tout ce qu’il y a autour, pour toutes les bonnes ondes du coin !

Les jardins d’épices et de plantes ayurvédiques par exemple. Grâce à un super guide, on a découvert les remèdes des plantes ayurvédiques et toutes les épices qu’on mange tous les jours dans la cuisine indienne : la cardamone, la cannelle, le cumin, la vanille, le poivre vert, blanc, noir…


Dans cette vidéo, notre guide explique les différents poivres… En exclusivité, en plus de l’exposé sur le poivre, on vous offre le bonheur de l’accent indien 😉 Si vous y comprenez quelque chose, expliquez-nous parce qu’on n’a toujours pas saisi !

Enfin, on s’est évadé de la ville pour les immenses plantations de thé de la région. Plus de 14km² de culture, des plants ayant parfois plus de 80 ans. Plus de 200 personnes travaillent ici et sont heureux du paternalisme du propriétaire qui offre le logement, soutient l’éducation des enfants et assure 6 jours de travail par semaine (contrairement à d’autres plantations où ils ne travaillent que 2 ou 3 jours, ce qui réduit de moitié le salaire). Le dimanche, on avait les plantations rien que pour nous. Calme et sérénité. Un vrai bonheur indien !

posted by vero at 23:41  

Inde, jeudi 19 février 2009

Croisière sur les backwaters

Un petit gout de Venise en plein cœur de l’Inde.
Des centaines de canaux, de lacs, de cours d’eau… sur des dizaines de kilomètres, entre la mer d’Arabie (mer d’Oman) et les terres fertiles du Kerala.
Quel plaisir de naviguer sur un vieux ferry en bois ou sur une petite barque en cocotier à travers ces bras de rivières et de mer entrelacés, à travers les villages, les champs de riz, sous les cocotiers !

Le Kerala est surnommé le pays des dieux… On comprend pourquoi quand on voit cette beauté au naturelle, la richesse des terres et la bonne humeur des gens !
Invitation au voyage…

posted by vero at 0:09  

Inde, vendredi 20 février 2009

Varkala, nos dernières vacances !

10 jours de plage, de vagues, de cocotiers… 10 jours de calme avant le rush final : la Corée et le Japon et… la France !

Du coup, on profite de la plage et du soleil. On aimerait bien rentrés bronzés 😉 Mais la chaleur nous empêche de rester trop longtemps au soleil : certains jours, le thermomètre monte jusqu’à 37° !
Pour éviter de se liquéfier sur place, on va à la plage tôt le matin,vers 8h30. Rien de tel qu’un bain de mer au réveil, avant un bon petit déj !

Après ce début vivifiant, on observe les pêcheurs du coin, on lit, Lou joue des percus avec le gars de notre guest-house, on joue avec les petits chiots du coin, on trie des photos (on en est encore au Népal…), on reste des heures à contempler la mer depuis un petit coin d’ombre, face au vent…

C’est notre façon à nous de préparer le dernier mois de cette année de voyage !

posted by vero at 0:11  

Inde, dimanche 22 février 2009

Bollywood ou Slumdog Millionnaire ?

Vous avez sûrement entendu parler de ce film réalisé par Dany Boyle déjà primé aux Oscars, aux Awards… Ce film raconte l’histoire d’un gamin des bidonvilles qui devient millionnaire grâce à un jeu télévisé (le « Qui veut gagner des millions » indien). Il devient même le premier gagant de la somme maximale !

Il connait toutes les réponses, non pas grâce à de grandes études universitaires mais « à cause des » rebondissements de sa vie dans les bas-fonds de l’Inde… prise dans les tourments de conflits religieux, de corruption, de misère, mais aussi prise par l’élan des nouvelles technologies et du tourisme.

Le plus intéressant dans cette histoire, ce n’est pas de savoir si c’est effectivement un bon film ou non, mais c’est de comprendre les effets d’un film reconnu mondialement sur la population indienne.
Une large partie de la population n’aime pas ce film. Certains parlent d’un « porno de la misère », d’une complaisance des étrangers (film réalisé par un british…) à enfoncer l’Inde dans sa misère. D’autres disent que « ce film représente une certaine réalité de l’Inde qu’il ne faut pas nier. Ceux qui n’aiment pas le film sont des gens qui ne veulent pas voir cette partie de la réalité indienne ».

Slumdog Millionnaire soulève donc un enthousiasme international mais le succès du film en Inde reste très mitigé. La version hindi fait presque un flop ! Les indiens ne sont pas habitués à ce genre de film. La majorité préfère des films plus légers, plus colorés, avec des danses, des grands sentiments. Le cinéma est avant-tout là pour détendre ! On utilise souvent l’expression de masala (=mélange d’épices) pour parler du cinéma Bollywood et de son mélange détonnant de genres ! L’Inde sort plus de 800 films par an, avec toujours ce même mélange d’épices. Un film comme celui de Dany Boyle bouscule les habitudes. Il ne passe pas inaperçu.

A la fierté d’être aujourd’hui un pays en très forte croissance, d’avoir enfin un film reconnu mondialement, se mélange la honte ou le dégout des « défauts » de l’Inde. Pas toujours facile à accepter.

On vous conseille chaudement la lecture du bouquin à l’origine du film. Nous l’avons adoré et même préféré au film, même si c’est souvent le cas quand on regarde une adaptation cinématographique d’un livre.
« Les Fabuleuses Aventures d’un Indien Malchanceux qui Devint Milliardaire » de Vikas Swarup.

posted by vero at 0:13  

Inde, mercredi 25 février 2009

Pondicherry, douceur chérie !

Enclave française de 1700 à 1950, du temps de la compétition franco-britannique pour leurs influences indiennes, la ville ne ressemble à aucune autre en Inde !

L’architecture, les maisons coloniales, les allées, rues et boulevards calmes et résidentielles, l’ambiance relax autour du front de mer… Un sacré contraste avec le reste de l’Inde ! Bien sûr, l’animation et les couleurs indiennes ne sont pas loin ! Le quartier d’à coté fourmille, les rickshaws grouillent de klaxon, les pots d’échappement fument, toutes les odeurs et toutes les couleurs s’évanouissent des restos vers la rue et on trouve aussi les bazars habituels…

Pondicherry est bien une ville indienne mais ce qui est sûr, c’est qu’il reste un lointain passé de ville coloniale… On a beaucoup aimé ! Un havre de paix dans ce bordel indien 😉

posted by vero at 0:15  

Inde, dimanche 1 mars 2009

Colis Made in India

La Poste a le même fonctionnement partout dans le monde. Une lettre, un timbre et c’est parti ! Sauf que… sauf que… on est en Inde ! Et il faut savoir que l’Inde rajoute toujours sa touche personnelle, surtout dans ce classique schéma postal !

Situation « normale » pour envoyer un colis : tu réunis les affaires que tu veux envoyer, tu vas à la Poste, tu mets tout dans un carton et tu l’envoies…
Situation « indienne » pour envoyer un colis : tu réunis les affaires que tu veux envoyer, tu vas chez un tailleur, il te prépare un colis en carton-tissu-sur-mesure-scellé-à-la-cire-de-bougie et tu l’envoies…
Vous voyez la différence ?

Effectivement, pour faire un colis, il faut s’adresser à un couturier-tailleur ! Non, ce n’est pas une blague ! C’est lui qui va trouver les cartons usés (cartons de fruits et légumes, de biscuits…) dans le voisinage, puis qui va fermer le tout avec de la toile acheté spécifiquement pour les mesures de ton colis et enfin sceller la toile avec de la cire de bougie rouge ! Une véritable oeuvre d’art !

J’aimerais bien être une petite souris pour voir la tête des postiers français quand ils vont voir ce colis !

posted by vero at 0:16  

Inde, lundi 2 mars 2009

L’Inde, c’est aussi…

L’Inde, c’est aussi…

– la spiritualité dans chaque instant… Hindouisme, Sikhisme, Christianisme, Jainisme, Bouddhisme, Islam
– la chaleur intenable et l’humidité
– les cafards volants qui se cognent dans ton épaule tellement ils ne savent pas se diriger !
– la caricature de l’indien : le grand tout maigre avec son pantalon moule-fesses-pattes d’eph’ qui dégaine son peigne en pleine rue et brosse sa vague et sa moustache ! Il faudrait faire une étude sur le lien très particulier que les indiens entretiennent avec leur cheveux… Y a surement un truc culturel qu’on ne peut pas comprendre 😉

– les « hello my friend, my dear friend » devant tous les magasins !
– le questionnaire classique : « salut, comment tu t’appelles ? D’où tu viens ? Qu’est ce que tu fais dans la vie ? C’est la première fois en Inde ? Est ce que tu aimes l’Inde ? Tu as été où avant ? Tu vas où après ? » … quelque peu déroutant… !
– les étrangers illuminés en recherche de spiritualité
– la musique Windows qui accompagne tous les messages pré-enregistrés qui tournent en boucle… pendant des heures… quand tu attends ton train… parce que ton train est systématiquement en retard…
– les regards insupportables des indiens sur les voyageuses… Très très inconfortable.

– une efficacité et une fréquence de bus incroyables… On n’a jamais attendu un bus plus de 3 minutes ! Y’en a tout le temps pour toutes les directions !
– le fameux dandinement de la tête qui veut dire : oui, non, peut-être, je ne sais pas, bonjour, au revoir, merci, par ici… Autant dire qu’on ne sait jamais vraiment ce que ca veut dire 😉
– une année désastreuse pour le tourisme après la crise, les attentats de Mumbai en novembre 2008, les tensions avec le Pakistan et la crise économique mondiale…
– le pays des castes. Même abolies depuis l’indépendance du pays, les castes restent ancrées culturellement. Ce qui donne des situations intenables pour les indiens des plus basses castes.
– les « hello-school-pen ? » des enfants qui mendient et prennent leur petit regard… il existe une misère bien particulière : il n’est pas question de pauvreté mais de misère. Sans doute liée à la culture et à l’héritage des castes.
– des moments de complicité avec les femmes par les jeux de regards
– des échanges de sourires marrants et touchants des enfants. Ou le père de famille qui pose sur tes genoux la première merveille du monde… son fils. Histoire que tu l’admires, toi aussi !

Regardez les galeries de l’Inde, vous ne serez pas déçu !

posted by vero at 0:18  
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