Long Is The Way

Traveling Europe, Russia and Asia

Indonésie, samedi 30 août 2008

L’Hindouisme balinais

La vie religieuse est absolument liée à la vie quotidienne, à Bali. Du matin au soir, l’encens brule, les coupelles de bananiers sont posées devant les maisons, les offrandes de riz, de bananes, de fleurs donnent des couleurs aux rues, aux maisons, aux temples.

L’hindouisme balinais (très différent de l’Hindouisme d’Inde) et l’animisme se metissent. Les esprtis sont partout, c’est pourquoi on voit également de petits autels dans les champs, le long des routes, en haut des montagnes, face à un lac ou une rivière… Ces offrandes sont installées dès le matin pour rendre hommage aux bons esprits, pour amener prospérité et chance; mais elles servent également à effrayer les mauvais esprits.

Généralement, ce sont les femmes qui préparent et installent les offrandes.

Fin août, on a vécu un grand moment de vie religieuse balinaise… Pour la célébration du Kuningan (journée de prière et de cérémonie) toute l’île est en effervescence. Deux jours avant le jour de la cérémonie, les femmes préparent les cadeaux, les offrandes, les fleurs, la nourriture. Les hommes vont de maisons en maisons pour chercher des donations pour les temples : ils chantent, ils dansent, ils jouent de la musique. La vie est… « vivante », animée, colorée !

Le jour tant attendu arrive… Les familles se rendent ensemble aux temples, ils prient, ils déposent leurs offrandes, ils offrent des fleurs, ils reçoivent de l’eau sur le front pour les purifier, ils boivent l’eau pour leur porter chance et prospérité…
On n’est pas hindous et pourtant on est « rentré » dans cette cérémonie. Le temps s’arrête, comme suspendu. Les gens sont beaux. On voudrait que rien ne change. On voudrait que tout soit comme ça : paisible, coloré, confiant…

posted by vero at 11:17  

Indonésie, jeudi 28 août 2008

Ubud, le retour tout en danse !

« Danse » et « theatre » sont synonymes en indonésien. Du coup, lors d’un spectacle,le deux se mélangent. C’est plein de couleurs, de paillettes, de masques, de percussions, de symboles…
Les musiciens introduisent le spectacle. Les percussions prennent vie, se superposent, les rythmes varient en accompagnant les danseurs.
La danse Barong, représente la lutte du bien contre le mal. Le Barong est un être mi-chien, mi-lion. Il protège le village des mauvais esprits. C’est donc lui qui apparait en premier sur scène. Les danseuses aux gestes précis, du bout des doigts à l’expression du visage et des yeux, enchainent. Dans leur danse rien n’est laissé au hasard. C’est magnifique. On est emerveillé. Les danseurs s’animent, puis ils parlent, puis d’autres comediens interviennent. Même sans parler indonésien, on comprend le sens, on comprend que ce spectacle traduit les croyances hindouistes-balinaises.

Désolée, je suis en panne d’inspiration pour expliquer tout ça… alors regardez les photos !

posted by vero at 10:09  

Indonésie, vendredi 15 août 2008

Gili Air, notre petit coin de paradis

500 mètres de large sur 500 mètres de long… Gili Air porte bien son nom : ici, on respire la douceur d’une île paradisiaque !

Plage de sable blanc, eau absoluement transparente, fruits et poissons exotiques de toutes les couleurs et beaucoup de sourires, de bonne humeur font de cette île, un cocktail savoureux.

Après 3 mois et demi de voyage, on a d’un coup, ralenti notre rythme de vie pour suivre le rythme local. Et quel rythme ! Gili Air, à quelques kilomètres de l’île de Lombok sera notre île de « vacances ». Pas besoin de décider ce qu’on va faire après. Pas besoin de courir pour trouver un bus, un train, une info. Pas besoin de chercher un point de chute… Just relax !

Ici, on profite du temps qui passe…

On profite du soleil… Le bronzage « voyageur » (= bras et visage hyper bronzés alors que le ventre et les jambes réfléchissent la lumière comme un mirroir), c’est pas terrible sur la plage !
On profite des quelques livres en français ou en anglais qu’on trouve au petit magasin. Des livres d’occasion qui ont déjà plusieurs vies derrière eux… D’ailleurs, on a dévoré nos premiers bouquins en anglais ici !

On profite de la mer… On découvre les poissons multicolores, les coraux roses, oranges, les étoiles de mer (Patrick ?) jaunes, bleues… Parfois, un banc de poissons t’entoure et ondule, danse. Tous vers la droite, vers la surface, vers les profondeurs, vers la gauche. Une chorégraphie parfaite. Une coordination impeccable. Ils dansent la lambada, juste pour toi, au rythme des courants !

On profite de la Guitarlélé…

On profite des sourires des enfants pour s’exercer à la photo. Ici, ils adorent qu’on les prenne en photo et qu’on leur montre juste après leur visage. C’est comme un jeu ! Ils font des grimaces, des sourires, des clins d’oeil… Et en voyant la photo ils rigolent de tout leur petit coeur !

On profite des gens, des locaux, des voyageurs… On fait toujours de très bonnes rencontres.

Enfin, pour rassurer nos mamans… On profite du grand large pour manger du poisson fraichement péché avec un petit nasi goreng et une Bintang bien sûr !

Un vrai petit bout de paradis…

posted by vero at 9:09  

Indonésie, vendredi 8 août 2008

Ubud, coup de peinture au coeur

Lovée au coeur de l’île et des rizières, Ubud est la capitale artisique de Bali. Danses traditionnelles balinaises, artistes, peintres, sculpteurs, artisants… Cette ville est absoluement adorable. Les gens sont souriants et accueillants. Les offrandes embaument la ville dès le lever de soleil. Du temple, aux rues, aux marchés, aux chambres d’hotels, les offrandes pour la chance, les esprits bienveillants, les offrandes du matin, les offrandes du soir, les offrandes pour éloigner les mauvais esprits… les offrandes sont partout !
Et c’est dans cette atmosphère de sérénité qu’on a eu notre « premier coup de peinture au coeur » (On est en train de lire un livre de Boris Vian… qui a toujours ce genre de fantaises lyriques dans ses textes, alors, nous aussi, on se lache !).
Explications :
On a rencontré un artiste-peintre, il nous a présenté son travail, il nous a expliqué ce qu’il aimait dans la peinture, ce qu’il aimait mettre en mouvement dans ses peintures, Bali, la nature, l’abstrait… Comme on s’entendait plutôt bien, on a accepté son invitation. On est parti avec lui visiter son atelier, à 20 min en voiture de Ubud.

Sauf que sa voiture n’est pas tout a fait une voiture ! Mais un pick up ! Du coup, Lou s’est retrouvé à l’arrière, dans le coffre, les cheveux aux vent, avec des cadres en bois… pendant que je discutais tranquillement de la vie d’artiste avec l’artiste, à l’avant du pick up !

Selon notre ami-artiste, la vie est question d’harmonie. Sa femme et lui ont le même âge, c’est harmonieux. Ils sont heureux ensemble, c’est harmonieux. Ils aiment tous les deux la peinture, c’est harmonieux ! Tout est simple… Ils  étaient convaincus aussi, qu’on était l’harmonie : on voyage ensemble, on aime la peinture… C’est bizarre à entendre de la part d’un étranger, et en même temps c’est touchant. Tout était touchant chez eux, surtout leur peinture !

On repartira avec deux magnifiques toiles (qui sont déjà sur le chemin de la France !) et une rencontre pétillante en tête.

posted by vero at 8:57  

Malaisie Borneo-Indonésie-Malaisie péninsulaire, jeudi 7 août 2008

Malaisie-Indonésie ? Manésie-Indolaisie ?

Après un court séjour en Malaisie, nous partons vers l’Indonésie… La chance y est pour beaucoup là dedans ! On a trouvé un avion direct entre Kuching et Bali ! On reviendra en Malaisie, c’est sûr, il y a encore tellement d’endroits à découvrir ! Mais, on fera un petit détour par Bali et Lombok…
Il y a très longtemps, je me souviens y être allée avec ma famille et on garde en tête des images féériques de Bali. On croise les doigts…

L’Indonésie et la Malaisie sont liées.
De part leurs origines ethniques : Malais.
De part leurs influences religieuses : Islam, Inde du Sud, Hindouisme, chirstianisme…
De part leur compétition pour être LE port commercial entre l’Inde et la Chine (au 15ème siècle).
De part leur passé colonial : portuguais, hollandais et anglais ont passé plus de 3 siècles dans ces 2 pays.

L’Indonésie semble presque infinie… 245 millions d’habitants, 17 500 îles sur 5000 km de long…
La Malaisie n’est pas si grande, mais est plus développée, plus riche économiquement (10 500 $ de PIB par habitant contre 3 600 ; inflation de 3% contre 10% et chomâge de 3,5% contre 10%…), plus stable politiquement… Et pourtant, qu’est ce qu’il est attachant ce pays ! Gros coup de coeur pour l’Indonésie…

posted by vero at 10:05  

Malaisie Borneo, mardi 5 août 2008

Bako National Park ou la vie sauvage

Dans la jungle de la longhouse, les animaux se méfient de l’homme… Il est quasiment impossible pour nous de les observer. A l’opposé, au parc national de Bako, à 1 heure de Kuching, les animaux vivent en toute sérénité et adorent jouer avec l’homme.

Bako est le plus ancien parc national de Sarawak. La vie sauvage et la forêt sont magnifiques.

Autour du centre d’information, les singes gris et les macaques font leur show. Grimper aux arbres, jouer ensemble, courir, crier et voler la nourriture des touristes sont leurs passe-temps favoris ! Il faut toujours être sur ses gardes si on veut garder son assiette ! Ce qu’ils préfèrent par dessus tout, ce sont les biscuts du petit-déjeuner ! Qu’ils dérobent alors qu’on est à peine réveillé et qu’ils dégustent en te regardant d’un sourire narquois !

Dès qu’on quitte le centre d’info, on se retrouve au milieu d’une magnifique forêt tropicale. Les arbres sont immenses, aussi grands qu’un immeuble de 8 étages. Les racines des arbres s’enlacent, se croisent et se décroisent sur plusieurs dizaines de mètres. Les couleurs sont vives et contrastées : roches noires, sable blanc, feuillage vert profond, papillons jaunes fluo, fleurs rouges…
La jungle prend toute sa dimension quand on est silencieux. Les cris des animaux, le bruits des arbres, le chant répétitif des oiseaux,  le frémissement des insectes…
Tous nos sens sont à l’affût. La vue, l’ouïe mais aussi l’odorat et le toucher !
La jungle a une odeur bien particulière. Une odeur de nature humide, chaude. Une odeur de fleurs et de bêtes sauvages (à moins que ce soit nous à force de transpirer comme jamais dans notre vie !).
Au travers des longs trecks qu’on a fait (on était vraiment en pleine forme malgré la chaleur et l’humidité étouffantes !), le toucher a été excité par toutes les matières : les racines usées, les roches poreuses, la terre humide et riche, le sable, les feuilles des arbres…

Nos sens étaient si développés qu’on repérait les lézards, les oiseaux, les fourmis, les singes… et même les serpents invisibles et inaudibles !
Et bien sûr, nous avons rencontré le singe Probiscis. Avec son gros nez tout flasque facilement reconnaissable, son espèce vit uniquement sur Borneo.

3 jours de jungle et de marche, ça vous change un homme ! Une expérience inoubliable.

posted by vero at 8:36  

Malaisie Borneo, vendredi 1 août 2008

Pic-nic in the Jungle

Après plusieurs heures de marche dans la fôret… petite clairère, douce rivière.
Les hommes de la jungle vont nous préparer un déjeuner de la jungle avec des ustensiles de la jungle !

Barbecue en bambou, cocotte en bambou, tasse et couverts en bambou, plats en feuilles de bananier…
Riz cuit à l’étouffée dans les feuilles de bananier fourrées dans des bambous, poisson et poulet au feu de bois, légumes à l’eau, thé et café chauffés dans les bambous.
Tout est entièrement naturel. C’est un vrai délice ! Le bambou donne un petit goût sucré aux aliments.
Un des meilleurs repas du voyage! Et sans doute, le plus original !

posted by vero at 8:22  

Malaisie Borneo, vendredi 1 août 2008

Welcome to the Jungle !

L’île de Bornéo est un paradis sauvage partagé entre la Malaisie (au nord), Brunei (petite enclave au milieu de la Malaisie) et l’Indonésie (au sud). Nous attérissons à Kuching, capitale de la région de Sarawak sur l’île.

La jungle est un territoire inconnu pour nous. Elle nous attire en même temps qu’on la craint. C’est pour ça qu’on se fera entourer des gens qui la connaissent, des gens qui la vivent pour s’immerger au coeur d’une des plus vieilles forêts du monde… La forêt de Bornéo a 100 millions d’années, même la période glacière n’a pas eu raison d’elle.

Nous allons dans une tribu appelée Iban. Cette communauté, au coeur de la jungle, le long d’un des bras de rivière, à 2 heures de bateau de la première « ville », vit encore au rythme des traditions indigènes de la région. Réunies sous un même toit, les 23 familles vivent en autosuffisance. Le monde extérieur a très peu d’impact sur eux. Ils vivent dans une « longhouse » : très longue maison où chaque famille a sa propre pièce (chambre + cuisine) donnant sur un long couloir (la pièce commune). Une vraie vie en communauté : 23 familles, 100 personnes qui vivent presque coupées du monde. Pêche, chasse, cueilleitte, construction en bois, élevage, artisanat sont les principales activités de la communauté.

Dès notre arrivée, on reconnait le chef de la tribu. Son corps est couvert de tatouage. Le « J » sur sa jambe représente sa puissance sexuelle, les autres tatouages montrent qu’il a été un puissant guerrier (oui, il y a quelques années, ils chassaient encore les têtes de leurs ennemis…). Impressionnant, il respire la sagesse et la quiétude de celui qui a vécu. Surtout quand il berce son petit-fils dans ses bras. Aujourd’hui, il est le plus ancien de la tribu. On ne connait pas son âge : pas d’acte de naissance dans la jungle. Il est l’un des derniers représentants d’une époque révolue, il est le dernier lien entre les traditions passées et les générations futures.

Aujourd’hui, la tribu a davantage de lien avec l’Etat. Tous les mois, elle rapporte l’état de la communauté (morts, naissances…), les enfants vont à l’école de la jungle, à une heure de bateau de leur territoire. Les enfants partent dès l’âge de 5 ans pour étudier. Ils rentrent tous les 15 jours chez leurs parents.
Avec les frais de scolarité et l’absence de « réels » revenus, on voit apparaître les mêmes comportements que dans les pays occidentaux : il y a de moins en moins de naissances dans la tribu, peu d’enfants reviennent vivre dans la tribu après des études…
C’est donc par l’influence extérieur et les revenus potentiels qu’ils se sont ouverts au tourisme. Une quinzaine de groupe comme le nôtre les visite chaque année.

Pour communiquer avec les gens, comme d’hab, on joue avec les enfants, on fait des grands sourires, des gestes ou on demande conseils à notre guide.

Lors de notre première nuit ici, à Lalang, on a pris notre temps pour découvrir leur artisanat, échanger quelques mots. Lou a même discuter avec le chef de la tribu… Enfin, on a admiré la plus belle nuit de notre vie. Des milliers, des millions d’étoiles dans une nuit absolue.

posted by vero at 8:05  

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