Long Is The Way

Traveling Europe, Russia and Asia

Inde, lundi 26 janvier 2009

Jaisalmer, aux portes du désert de Thar

Quelques magnifiques paysages depuis cette ville au milieu du désert, à quelques 100 km de la frontière pakistanaise… Mais cet endroit est tellement bouffé par le tourisme que les gens deviennent médisants envers les voyageurs. On n’a pas aimé. On s’est donc réfugiés dans les plaisirs simples de la vie… un bon resto (un délicieux resto devrais-je dire !), une petite chambre de princesse, une petite ballade dans les dunes de sable.

Un doux moment pour nous mais une grosse déception de voyageurs !

posted by vero at 23:55  

Inde, jeudi 22 janvier 2009

Le Taj Mahal, symbole de beauté et d’amour

La magie du Taj Mahal opère dès les premiers instants. De près, de loin, le Taj est entouré d’une douce aura envoûtante. Un poète indien le décrit ainsi : « une larme sur un visage d’éternité ».

Construit au 17ème siècle, à la mémoire de la seconde femme de l’empereur Shah Jahan, morte en donnant naissance à leur 14ème enfant, le Taj Mahal est sans doute l’une des plus fines architectures, l’une des plus sublimes au monde. Le marbre blanc prend, avec la course du soleil, des teintes différentes : or, jaune, rose, rouge, violet, bleu… On pourrait rester des heures à contempler ces couleurs magiques se mélanger.
Pure moment de beauté.

posted by vero at 23:52  

Inde, mercredi 21 janvier 2009

Le Gange, mère de l’hindouisme

Le Gange, ou Great Mother pour les hindous, est sans doute le lien tangible le plus fort entre les croyances hindoues et la réalité. Chaque jour, on estime que quelques 60 000 personnes se baignent dans le fleuve sacré, le long des 7km de ghats de Varanasi. Les cendres de plus de 400 crémations quotidiennes y sont aussi déposées. 30 bouches d’égout et eaux usées s’y déchargent sans aucun traitement ou filtrage.

Le Gange est l’un des fleuves les plus pollués au monde, vous aurez compris pourquoi. L’eau est devenue septique, contaminée, porteuse de germes. Et pourant, les gens continuent de se baigner, de laver leur linge, de la boire… sans paraître affectés. La légende (et certains scientifiques aussi) dit qu’une bactérie spécifique au Gange neutralise toutes les mauvaises bactéries et rend l’eau pure.

Pour notre part, on ne s’est pas baigné, on n’a pas bu l’eau du Gange non plus. On l’a observé, on a navigué dessus, on l’a juste effleurée. Nos croyances cartésiennes auraient sûrement empêché la fameuse bactérie de purifier l’eau… On n’a pas osé, on n’a pas tenté !

posted by vero at 23:49  

Inde, mardi 20 janvier 2009

Quelques chiffres indiens

En 1991, l’Inde comptait 846 millions d’habitants dont 36% (soit 305 millions de personnes) vivant au dessous du seuil de pauvreté (= vivant avec moins de 1$ par jour). Le développement économique et les réformes de ces dernières années ont fait chuter ce chiffre à 22% (estimation de 2001). C’est un progrès énorme, considérable, indéniable. Mais ce chiffre signifie aussi que 250 millions de personnes sont encore exclus de l’Inde qui avance, de l’Inde dont on entend parler dans les médias, l’Inde des nouvelles technologies, l’Inde de la réussite.

L’Inde à deux vitesses. A double visage. L’Inde de la richesse, du progrès ; l’Inde des castes, des traditions, de l’extrême pauvreté. L’Inde de la beauté et de la couleur ; l’Inde de la dure réalité.

Si ça vous passionne : « India from midnight to the millennieum and beyond », de Shashi Tharoor, éditions Penguin books.

posted by louis at 23:45  

Inde, lundi 19 janvier 2009

Varanasi, portraits de résidents

Peggy, une française rencontrée dans le bus qui nous a amené ici, habite Varanasi depuis plusieurs mois. Elle nous guide pour nos premiers pas en Inde. C’est un sacré luxe d’atterrir avec quelqu’un qui connait la ville, l’Inde, les coutumes, les prix, les bons endroits.

On rencontre également Gael, un autre français installé à Varanasi. Il est photographe, il travaille sur cette ville, ce qu’elle dégage, sur la vie et la mort.
On devient inséparable pour nos quelques jours à Varanasi. On s’enrichit de leurs expériences indiennes, de leur perception de l’Inde.

Varanasi peut paraître sale ou inconfortable : c’est pas toujours facile de côtoyer la mort… Et pourtant, cette ville a quelque chose d’attachant, de fascinant. Tous les résidents le diront, ils ne sont plus tout à fait français, ils ne sont pas complètement indiens. Ils sont entre les deux.

Parfois, ils sont accepté comme un membre de la famille et c’est à ce moment qu’on découvre vraiment ce qu’être indien veut dire : la « famille d’adoption » peut par exemple demander de l’aide dans le choix de la future épouse du jeune fils. Les mariages arrangés existent et ne sont pas des exceptions. Cette tradition est encore terriblement, dramatiquement ancrée. Lors de la cérémonie de mariage, on voit souvent la jeune épouse en larmes. Et on ne parle pas des dotes insurmontables pour les familles, des veuves reniées par leur famille qui vivent dans la rue, on ne parle pas non plus des enfants des rues embrigadés dans tous les trafics possibles. Il faut bien manger…

L’Inde a aussi ce visage.

posted by vero at 23:38  

Inde, dimanche 18 janvier 2009

Varanasi, ville sacrée de l’hindouisme

On passera sous silence le chaos de la ville frontière (Sunauli)… ainsi que la nuit dans le bus surpeuplé qui nous a amené ici. L’essentiel étant d’y être arrivé !

Varanasi est un concentré d’hindouisme comme on ne le trouve nulle part ailleurs. Varanasi nous a invité à entrer dans la danse indienne. Ou plutôt dans LES danses indiennes. 1000 facettes, 1000 visages, 1000 danses différentes. Incredible India !

Varanasi, l’une des plus anciennes villes au monde (plus de 3000 ans d’Histoire), est aussi l’une des villes les plus sacrées de l’hindouisme. Les pèlerins viennent se baigner dans le fleuve sacré, le Gange ou pour offrir une crémation à leur bien-aimé qui conduit directement au Moksha : à la libération des cycles de réincarnation.

Cette ville dégage une spiritualité enivrante : construite le long du Gange, les ghâts (escaliers donnant sur le fleuve) sont le cœur vivant, battant de la ville. Les pèlerins viennent de toutes les régions de l’Inde pour se baigner, prier, célébrer leurs dieux, accompagner leur défunt vers la libération. Les ghâts sont toujours plein de gens, de couleurs, de prières, d’encens, de recueillement… Personne ne peut imaginer la vie qui habite ces lieux, avant de s’y être promené. Il se passe toujours quelque chose, de jour comme de nuit. Il n’y a pas un espace vide de vie. Une image, un son, une odeur… tous nos sens sont sans cesse interpellés. En éveil.

Au détour d’un ghât, l’ambiance devient différente. Sur ces escaliers, autour des maisons, on voit des montagnes de bois coupé : on arrive sur un ghat de crémation. On se met un peu en retrait et on observe les cérémonies autour du corps du défunt. Il est entouré et recouvert de tissus flamboyant, d’encens et de bois. Prêt pour la cérémonie de crémation, prêt pour être libéré. Sur les ghâts, la vie et la mort se côtoient, coexistent, se rappellent l’une à l’autre.
La mort semble moins tragique ici. Elle semble belle, même. Sûrement parce que les familles savent que leur bien-aimé devient libre.

Le second visage de Varanasi est plus classique (pour l’Inde !). La ville grouille de partout. La foule est impressionnante. On ne compte pas non plus les vaches sacrées, les hotels d’offrandes, les couleurs, les odeurs, les épices, les rickshaws, les cyclo-rickshaws, les boutiques de sarees, de bijoux, les épiceries…
On aime cette ville, cette ambiance.

posted by vero at 23:30  

Nepal, vendredi 16 janvier 2009

Lumbini, lieu de naissance du Bouddha

A quelques kilomètres de la frontière avec l’Inde, se trouve Lumbini, l’un des sites les plus sacrés du Bouddhisme. C’est ici que la mère du Bouddha a donné naissance à Siddartha Gautama (son vrai nom). Ce lieu a quelque chose d’étonnant…

Un ancien responsable au patrimoine mondial de l’Unesco, fervent bouddhiste, a fait beaucoup pour le développement de ce site sacré, jusqu’ici tombé dans l’oubli. Une ferveur s’en est suivie pour la construction de temples et monastères des différentes nations historiques et nouvelles du bouddhisme : Japon, Chine, Corée, Vietnam, Sri Lanka, Birmanie, mais aussi Allemagne, Autriche, France.

Après cette ferveur, le soufflet semble être retombé et beaucoup de constructions s’éternisent. Nous avons même logé dans le monastère coréen qui héberge et nourrit les visiteurs bénévolement et pour une donation uniquement ! Monastère oblige, nous avons bien évidemment fait chambre à part, hommes d’un côté, femmes de l’autre 🙂

Au centre du site, un lac, un arbre, et une pierre scellant l’endroit exact de la naissance. C’est tout, c’est simple. Et pourtant il y règne une spiritualité, une beauté incroyable. Les prosternations des pèlerins devant l’arbre où la mère s’est reposée avant d’accoucher. Les centaines, les milliers des drapeaux de prière dansant au vent. Et les chants enivrants. On est resté 3 heures ici à méditer, à laisser la beauté d’une religion nous envahir.

posted by vero at 9:19  

Nepal, lundi 5 janvier 2009

Rituels quotidiens

Ces petites choses qui reviennent au quotidien et qui nous font toujours sourire.

Au petit matin, ta bouteille d’eau est gelée. Normal, il fait -5° dans ta chambre ! Malin, tu la réchauffe autour du feu.

A midi, t’as pas le choix, c’est Dal Bath ou Momo. Le premier est le plat traditionnel népalais : du riz accompagné d’un curry de pommes de terre et de lentilles. Le second est une sorte de beignet fourré au choix : Cheese Momo, Vegetable Momo, Potato Momo. Bref, comme dit l’adage : « Momo t’es où ? Momo t’es partout. Momo eating is good for trekking ! »

Dans la journée, tu écoutes ton guide. et parfois tu souris avec son accent anglais. Le plus sympa étant : « Pipteen » au lieu de « Fifteen ». « We go in pipteen minites ! »

L’après-midi, en arrivant au lodge, tu t’installes autour du feu et Marie sort le goûter. C’est pas une grande soeur pour rien ! Au menu : lait lyophilisé, petits gâteaux, chocolat mexicain de Guillaume (spécial !). On se régale !

Le soir, ton guide te dis toujours la même chose : « Six thirty, wake up. Seven, breakpast. And seven thirty, we go ! ». Même si tu connais la musique, il te la chante quand même tous les soirs !

Après le dîner, tu sors le jeu de cartes et tu joues jusqu’à ce que le sommeil te mette au lit… vers 20h !

posted by vero at 9:17  

Nepal, dimanche 4 janvier 2009

Les lacs sacrés de Gosainkund

Histoire de continuer sur notre lancée, on enchaîne avec un autre trek dans la même région. On est en route pour les lacs sacrés de Gosainkung. Haut lieu de pèlerinage bouddhiste au printemps, nous y arrivons en plein hiver, dans la neige ! Le temps est glacial, le vent est violent. Les lacs, à 3480m d’altitude, sont mystiques et… gelés ! On peut marcher, courir, faire un foot dessus !

C’est notre dernière ascension et ça sent la fin déjà. 10 jours de marche, c’est long et c’est court en même temps. On s’est habitué à se lever aux premiers rayons du soleil, à ranger nos sacs en 10 minutes et à partir ensemble, tous ensemble… la fine équipe.

Les jours suivants, on redescend. On blague beaucoup : on a tous trouvé notre place au sein de cette petite famille.

posted by vero at 9:15  

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